Rhum Guadeloupe
Le rhum de Guadeloupe est proche de la Martinique, à la fois géographiquement et dans ses techniques de production. Si l’archipel produit aussi du rhum de mélasse, c’est quand même le rhum agricole qui domine.
Les trois îles principales de Guadeloupe abritent une dizaine de distilleries, aux techniques de production proches mais aux terroirs variés.
Qu’est-ce que le rhum de Guadeloupe ?
Si le rhum de Guadeloupe a une IGP, celle-ci est plus ouverte que l’AOC détenue par la Martinique. Un rhum de Guadeloupe détenant l’IGP peut donc être un rhum agricole ou un rhum de mélasse.
Néanmoins, sur une dizaine de distilleries sur l’ensemble de l’archipel, une seule distille du rhum de mélasse, la distillerie Bonne-Mère, à Sainte-Rose, sur l’île de Basse-Terre. Les autres distilleries, dans la tradition des rhums français, produisent donc essentiellement du rhum agricole, à partir du jus de canne à sucre.
Certaines marques de rhum, originaires de Guadeloupe, sont des assemblages de rhum agricole et de rhum de mélasse. On en retrouve, notamment, chez Karukera et Damoiseau.
On ne parle ici que des rhums IGP. En effet, une distillerie de Guadeloupe produit un rhum sans IGP : Papa Rouyo, située à Goyave en Basse-Terre. La dernière-née du terroir guadeloupéen broie sa canne à sucre de Grande-Terre sur un autre site, or le cahier des charges de l’IGP que la canne à sucre soit broyée, fermentée et distillée sur le même site.
Quelle est l’histoire du rhum de Guadeloupe ?
Contrairement à la Martinique, la Guadeloupe n’est pas une île mais un archipel. La production de rhum se partage pour l’essentiel sur ses trois îles principales : Basse-Terre, Grande-Terre et Marie-Galante.
Comme pour sa voisine, la Martinique, la Guadeloupe a une histoire dans laquelle le rhum joue un rôle de premier plan. L’archipel a vu très tôt se multiplier les plantations de canne à sucre. Mais celles-ci n’étaient pas rentables en elles-mêmes. Dès le XVIIe siècle, missionnaires et colons constatent que la chaleur de la région permet à la canne de fermenter pour donner une boisson alcoolisée, comme c’était déjà le cas en Asie.
Suite à l’inondation du marché du sucre de canne par le sucre de betterave, il faut trouver un autre usage aux champs de canne, et les Craïbes s’adaptent. La Martinique et la Guadeloupe se lancent dans la production de rhum agricole, mais contrairement à sa voisine, la Guadeloupe continue à produire beaucoup de rhum de mélasse. On sent encore aujourd’hui dans les rhums pur jus de canne cette longue tradition de production de mélasse, surtout dans les notes gourmandes et caramélisées des rhums vieux guadeloupéens.
Comment choisir son rhum de Guadeloupe ?
Choisir une bouteille de rhum, de Guadeloupe ou d’ailleurs, c’est d’abord une affaire de goût. Les distilleries de l’archipel proposent principalement des rhums agricoles. Grâce à leurs emplacements variés, elles proposent des rhums qui se distinguent les uns des autres.
Si vous êtes à la recherche de rhums blancs de dégustation, voire d’exception, Longueteau a établi une solide réputation grâce à ses cuvées parcellaires. Il fut le pionnier de la distillation à partir d’une parcelle bien délimitée et numérotée de canne à sucre, qui n’est pas sans rappeler les climats de Bourgogne.
Les rhums vieux de Guadeloupe sont réputés pour leur suavité et leur belle rondeur. Reimonenq et ses cuvées JR, 7 ans ou 9 ans, ou le XO de Séverin, offrent une explosion gourmande de caramel.
A l’inverse, Papa Rouyo propose des rhums à forte personnalité et sans concession, ‘des rhums de geek’ comme aime à le dire Xavier Piron, le maître de chai.
Les notes plus torréfiées, de cacao ou de café, signent les rhums Père Labat à Marie-Galante. Ce petit terroir unique au large de la Guadeloupe propose également des cuvées complexes et raffinées, comme peuvent l’offrir les rhums vieux de la maison Bielle.
Ces distilleries proposent du rhum blanc et vieux pour tous les budgets. Le rhum de Guadeloupe sert souvent de base pour les rhums arrangés et punchs. Rhumstore vous en propose une sélection variée.